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Détail de notice

Lien : 
Numéro d'inventaire : 
996.1.455 ; Ancien numéro : 316

Domaine : 
Lieux de création, d'exécution et d'utilisation : 
Utilisation / destination : 
Technique et matériaux : 
Dimensions : 
L. 70 cm ; H. 3,8 cm ; l. 26,2 cm

Inscriptions / marques : 
marque ; C.P. & C° (cachet)

Description : 
Description, décor :
Plat à poisson du service de l'Exposition universelle de 1889, d'une longueur exceptionnelle. Son rapport longueur / largeur, inscrit dans une ellipse, ne fait que rajouter de la complexité à l'exécution du blanc. Des fleurs sont peintes dans le bassin et les pétales semblent en mouvement, courbés par le vent. Des aplats réservés en blanc déchirent le fond du bassin vert, cernés or. Les bordures sont peintes en beige et portent des pâquerettes rehaussées, de barbotine et de dorure. L'ensemble du décor est cerné de brun-noir. Une bande de gouttes dorées et un fin filet, nommé cheveu, or soulignent le bord ; un autre filet sur piédouche.

Études :
Le plat bien qu'abouti dans son prototype semble avoir été écarté de la production en raison de petits défauts. En effet, la pièce présente deux accidents sur le bord (dont un plâtré) et elle n'est pas tout à fait plane car un bord s'est affaissé à la cuisson. pourtant mille précautions avaient été prisent, comme le montre la partie non émaillée sous le plat du bord (retour par le dessous). Cette surface était destinée à recevoir un support de cuisson, parfaitement ajusté aux lignes du pourtour. Ainsi appuyé dessus, sans pouvoir coller, l'aile devait se rétracter d'une façon identique au support, sur toute sa surface et, surtout, éviter qu'elle ne ploie en s'ouvrant vers le bas, lors de la montée en température de la/des cuissons.

Cuissons :
Une première observation permet de détailler les points suivants :
- Un séchage long pour faire reposer la pièce coulée, voire un séchage dit mécanique, près des zones de chauffe.
- Une première cuisson dite “dégourdi” qui, comme sur toutes les pièces de porcelaine, permet la stabilisation de la pièce.
- Suite à l'émaillage en blanc, avec réserve sous le bord pour y placer les supports de cuisson, une cuisson grand feu ; généralement à l'époque vers 1410°.
- Cuisson des aplats qui forment les fonds verts.
- Cuisson du décor floral ; voire repiquage des verts soutenus et préconisés dans un second temps par Habert Dys.
- Cuisson en petit feu des cernes, des rehauts, des retouches et des filets or.

Les artistes :
Sur les propositions dessinées par Habert-Dys, Alphonse Lamarre, directeur avec Eugène Halot de cet atelier d'artistes, va exécuter des modèles en plâtre, puis des “blancs” (pièces émaillées non peintes) d'une complexité unique. Les œuvres conservées montrent toute la dextérité de ces maîtres dont les formes et les volumes annoncent déjà l'Art nouveau. En absence de traces écrites, les anciens de la manufacture, parlaient encore, un siècle plus tard, de Joseph Maquaire comme le peintre remarquable qui avait exécuté la mise en peinture de ces pièces. De fait, s'il était bien actif à cette époque sur Mehun, il est très probable que ce fut avec l'aide de son épouse (Geneviève Dupuis) qui venait, par ailleurs, d'obtenir un prix de dessin et peinture à l'école des Beaux-arts.

Genèse : 
Lieu de conservation : 
Statut juridique : 
Crédits photographiques : 
Rédacteur de la notice :