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Détail de notice

Lien : 
Numéro d'inventaire : 
2017.2.1

Technique et matériaux : 
Dimensions : 
H. 19 (sans le socle) 33.5 (avec le socle) cm

Description : 
Analyse rapide :
Cette sculpture présente une chevelure courte tonsurée, les yeux mi-clos, les arcades sourcilières très prononcées, des pommettes relativement saillantes, un menton barbu. Son nez est cassé et le cou, très massif, est en forme de colonne. Des traces de polychromie et d'enduit, relativement épais, figurent sur l'ensemble de la surface de l’œuvre. Ceci indique une présentation intérieure, mais son état de conservation surfacique très moyen, avec des traces d'écoulement des eaux, suppose qu'elle soit restée ou déposée sur le long terme à l'extérieur. On pense soit à un édifice ruiné, un portail exposé aux intempéries, ou encore à un muret d'agrément après décollement du chef...

Constatation :
Cette figure est un achat suggéré par le département des sculptures du musée du Louvre. La pierre utilisée est fiable, plutôt grésée. L’œuvre a été recouverte d'un enduit épais, support de la polychromie. Quoique d'une dimension moindre, elle est en tous points comparables à la tête d'Apôtre conservée au Louvre et provenant de la chapelle (?) du château-résidence de Mehun. De toutes évidences, l'artiste qui a taillé cette figure connaissait les œuvres de Mehun et avait étudié les volumes et les méthodes de l'École dite de Berry, voire les ouvrages d'André Beauneveu. Les similitudes frappantes entre la tête du Louvre et celle-ci pourrait faire penser à un “suiveur” direct du maître. Toutefois, l'utilisation de perforations pour imiter les boucles terminales des mèches de la barbe et le cou-colonne sont des critères qui semblent indiquer une production de la Renaissance.

Hypothèses :
- Un artiste compagnon itinérant et s'inspirant de hauts lieux architecturaux, aurait crayonné dans ses carnets des œuvres vues in-situ ou déplacées à Mehun, ou Bourges.
- Dans l'hypothèse d'un portail, pourquoi pas un retour d'influence depuis le portail de Batalha (P), déjà inspiré en son temps par l'École de Berry.
- La pierre semble un grès utilisé dans la France de l'Ouest. Or, on connait la présence de bretons à Mehun lors des guerres de la Ligue du Bien public à l'extrême fin du XVe siècle. Le lien s'est-il fait à ce moment là ? Charles de France, fils de Charles VII, duc de Berry et frère de Louis XI était un prince “artiste”. Avant d'être déchu de son titre ducal par son frère, n'a-t-il pu s'entourer d'artistes en lien avec les seigneurs ligueurs ?

Recherches en cours :
Suite à la vente, le soclage de présentation a été réajusté et refait. Le bloc de bois, très fruste et la tige métallique mal ajustée ont été retirés pour faire place à une présentation muséale mieux adaptée. Un calage en papier s'est avéré être une publicité nominative qui oriente également les recherches vers la France de l'Ouest et quelques châteaux d'importance...

Représentation : 
Cette tête d'apôtre était authentifiée comme étant une tête de vieillard du XVIIe siècle lors de la vente aux enchères, alors qu'il s'agit de toute évidence d'un personnage religieux, voire d'un Apôtre pour peu que la copie physique des tracés de Mehun soit en rapport avec un même collège apostolique. ; être humain

Statut juridique : 
Intérêt / commentaires : 
Diverses traces de polychromie et de préparations sont encore visibles.

Crédits photographiques : 
Rédacteur de la notice :