Détail de notice
Numéro d'inventaire :
2017.2.1
Domaine :
Désignation :
Auteur / exécutant :
Ecole :
Technique et matériaux :
Dimensions :
H. 150 cm ; l. 300 cm
Description :
Derrière une nuée de petites stries et hachures se diffuse à l'horizon une lumière blanche. Au premier plan une percée de ciel bleu se dégage. Deux grandes bandes sombres en forme de X se croisant au centre du triptyque se superposent à cette vision céleste.
Représentation :
ciel ; nuée ; strie
Lieu de conservation :
Statut juridique :
Bibliographie :
Type de document : Catalogue, Titre 1 : Christian Fossier, Ville : Rennes, Date de parution : 1987, Dates : 25.09-01.11.1987, Selection de pages 1 : p. 34 ; Type de document : Catalogue, Auteur : Sabrina Grassi-Fossier, Anne Grésy-Aveline, Patrice Moreau, Titre 1 : Fossier, Vues d’atelier, Edition : Musée de l’Hospice Saint-Roch, Issoudun, Ville : Issoudun, Adresse : Musée de l’Hospice Saint-Roch, Date de parution : 2016, Dates : 8 octobre au 30 décembre 2016, Selection de pages 1 : p. 59
Intérêt / commentaires :
« Ce titre, à l’instar d’autres pièces comme Y.H.T.A., revêt au premier abord une dimension cryptique.
Aux prémices de la chimie, le vitriol, de l'ancien français vedriol, qualifiait des composés sulfatés ou encore l'acide sulfurique, dit aussi vitriol fumant.
Mais V.I.T.R.I.O.L. est aussi un acronyme qui aurait été, selon certains auteurs, la devise de l’Ordre de la Rose-Croix. Son apparition dans les loges maçonniques trouverait son explication selon l'ouvrage de Robert Ambelain, Scala Philosophorum ou la Symbolique des outils dans l'art royal, dans le fait que les Rose-Croix auraient pénétré ces loges aux 17e et 18e siècles et y auraient introduit l’hermétisme et l’alchimie.
En effet, V.I.T.R.I.O.L. orne depuis le Cabinet de réflexion où méditent les candidats apprentis-maçons. L’acronyme se déchiffre : Visita Interiora Terrae Rectificandoque Invenies Occultum Lapidem, c'est-à-dire Visite l’intérieur de la terre et, en rectifiant, tu trouveras la pierre cachée. La formule marque un point de départ, une sorte de carnet de route, invitant par la métaphore le futur initié à pratiquer l’alchimie, non plus des métaux, mais le travail de modification, de rectification individuelle, d’« alchimie mentale » pour reprendre l’expression d’André Breton dans le Manifeste du Surréalisme.
La pierre, correspond symboliquement d’abord à la « pierre brute » qu’est l’apprenti sur le chemin de l’initiation, s’efforçant de « rectifier », de tailler à l’aide du ciseau et du maillet, afin de révéler la « pierre cachée », de lui donner une forme qui lui permette de s’intégrer harmonieusement dans l’ « édifice universel » du Grand Architecte de l’Univers.
Avant même les surréalistes et avant eux les poètes de l'Alchimie du Verbe tel Rimbaud, l'inspiration et la symbolique alchimiques étaient déjà présentes chez des artistes comme Cranach ou Dürer, chez qui on trouve des motifs hermétiques.
C’est sans doute dans cette filiation que se situe V.I.T.R.I.O.L., celle de l’expérience artistique conçue comme une transmutation, indissociable d’une quête spirituelle et humaniste. »
Sabrina Grassi, août 2016
Extrait du catalogue d’exposition, Fossier, Issoudun, 2016.
Aux prémices de la chimie, le vitriol, de l'ancien français vedriol, qualifiait des composés sulfatés ou encore l'acide sulfurique, dit aussi vitriol fumant.
Mais V.I.T.R.I.O.L. est aussi un acronyme qui aurait été, selon certains auteurs, la devise de l’Ordre de la Rose-Croix. Son apparition dans les loges maçonniques trouverait son explication selon l'ouvrage de Robert Ambelain, Scala Philosophorum ou la Symbolique des outils dans l'art royal, dans le fait que les Rose-Croix auraient pénétré ces loges aux 17e et 18e siècles et y auraient introduit l’hermétisme et l’alchimie.
En effet, V.I.T.R.I.O.L. orne depuis le Cabinet de réflexion où méditent les candidats apprentis-maçons. L’acronyme se déchiffre : Visita Interiora Terrae Rectificandoque Invenies Occultum Lapidem, c'est-à-dire Visite l’intérieur de la terre et, en rectifiant, tu trouveras la pierre cachée. La formule marque un point de départ, une sorte de carnet de route, invitant par la métaphore le futur initié à pratiquer l’alchimie, non plus des métaux, mais le travail de modification, de rectification individuelle, d’« alchimie mentale » pour reprendre l’expression d’André Breton dans le Manifeste du Surréalisme.
La pierre, correspond symboliquement d’abord à la « pierre brute » qu’est l’apprenti sur le chemin de l’initiation, s’efforçant de « rectifier », de tailler à l’aide du ciseau et du maillet, afin de révéler la « pierre cachée », de lui donner une forme qui lui permette de s’intégrer harmonieusement dans l’ « édifice universel » du Grand Architecte de l’Univers.
Avant même les surréalistes et avant eux les poètes de l'Alchimie du Verbe tel Rimbaud, l'inspiration et la symbolique alchimiques étaient déjà présentes chez des artistes comme Cranach ou Dürer, chez qui on trouve des motifs hermétiques.
C’est sans doute dans cette filiation que se situe V.I.T.R.I.O.L., celle de l’expérience artistique conçue comme une transmutation, indissociable d’une quête spirituelle et humaniste. »
Sabrina Grassi, août 2016
Extrait du catalogue d’exposition, Fossier, Issoudun, 2016.
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