2009.002.001

H. 8 cm, l. 10 cm

Dans les cercles aristocratiques, le portrait miniature permettait la célébration dynastique par l’image. Parmi les collectionneurs de cet art, Henri d’Orléans (1822-1897), duc d’Aumale et quatrième fils de Louis-Philippe, en réunit plus de 350. Aujourd’hui conservés au Musée Condé à Chantilly, ils proviennent des princes de Condé, des ducs d’Orléans ou de la maison de Habsbourg et de Bourbon-Siciles (GARNIER, Nicole, LEMOINE-BOUCHARD, Nathalie, PAPPE, Bernd, Portraits des maisons royales et impériales de France et d’Europe. Les miniatures du Musée Condé à Chantilly, Paris, Somogy, 2007). Chez les Orléans, la tradition du petit portrait peint a perduré jusque dans les années 1930, bien qu’il fût peu à peu remplacé par la photographie. Lucien Bruy a ainsi représenté Isabelle d’Orléans-Bragance (1911-2003), comtesse de Paris, ainsi que l’actuel prétendant au trône de France, Henri d’Orléans (1933), qui venait de naître. La prétention au trône est rappelée par le manteau royal doublé d’hermine et par le blason, en haut à droite. Surmonté par la couronne delphinale, ce dernier porte les armes de France, d'azur à trois fleurs-de-lis, utilisées par la famille depuis la mort du comte de Chambord en 1883 . Grâce à la peinture sur ivoire, le sujet est tout en finesse, traduisant l’émotion du lien maternel qui s’ajoute à celle de l’aventure successorale. Damien Chantrenne.

vente Drouot-Richelieu, 4 février 2008.

A RECOLER récolé Marin Axelle, "Acquisition", cahier de la société des amis du musée, des archives et de la bibliothèque de Dreux, 2008, n° 23, p 8-9.