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Détail de notice

Lien : 
Numéro d'inventaire : 
977.001.032

Domaine : 
Auteur / exécutant : 
Lieux de création, d'exécution et d'utilisation : 
Technique et matériaux : 
Dimensions : 
non communiqué

Inscriptions / marques : 
Numéro de série, marque de fabrique ; Sur le turban: JE SUIS LE VRAI JACOB
à gauche: 948, JACOB (émaillé blanc), A PARIS, GAMBIER
à droite: JACOB (émaillé blanc)
dessous: tampon : JG

Description : 
Ce fourneau de pipe représente un homme barbu et enturbanné. Le turban est orné de couleurs rose, jaune et verte.
Libellé sur techniques et matériaux : Terre blanche moulée, rehaussée d’émail
“Après cuisson, l’émaillage des pipes était confié à des femmes, les émailleuses. Chacune d’elle préparait ses propres mélanges, à base de gomme adragante, de poudre teintée vitrifiable et d’eau. La pose se faisait de deux manières: soit avec un pinceau, pour les surfaces planes sur lesquelles était appliqué un émail fluide; soit à l’aide d’une tige d’acier, avec un mélange épais, pour tracer les points. Une fois décorées, les pipes subissaient une seconde cuisson” (Jean Rebeyrolles, La folie des pipes, P.193)

Représentation : 
Guérisseur zouave pour les uns ( le Zouave Jacob (1828-1913)), Patriarche de la Bible, Père des douze tribus d’Israël pour les autres. ; Précisions : Selon Jean-Léo, dans “Les pipes en terre françaises”, le fait que ce fourneau représente Jacob, le guérisseur zouave est une légende. “Il suffit d’avoir vu des portraits du guérisseur, célèbre sous le Second Empire, pour se rendre compte que la barbe fleuve, le haut turban enrichi de pierreries, n’appartiennent pas à Henri Jacob, qui était trombone au régiment des Zouaves de la Garde Impériale” (Chapitre intitulé “La plus connue: Jacob”).

Intérêt / commentaires : 
La pipe Jacob peut être dentifiée grâce à l’incription qu’elle porte sur le côté droit. La “Jacob” est la plus populaire des créations gambier. “Existant en 15 tailles différentes, elle fut répandue dans le monde entier à des millions d’exemplaires, c’est pourquoi l’on disait couramment “une jacob” pour désigner une tête de pipe en terre”. (Jean-Léo, Les pipes en terre françaises).
“Elle fut tellement imitée que le fabricant modifia le modèle initial des années 1830 et inscrivit dans le turban “je suis le vrai Jacob”. Cependant, les imitateurs y allèrent chacun de leur mention. Ainsi, on trouve “le vieux jacob”, copie Levesque à Andenne, en Belgique, “je suis le beau Jacob” de Fiolet et Schmidt Fères, “je suis le bon Jacob” de dutel-Gisclon, “le nouveau Jacob” de Job-Clerc ou encore “Je suis le vrai Jacob” de Wingender””.
On trouve également des Abraham, Isaac, Esaïe, “Le véritable Abraham” est une copie de la maison Trees, en Belgique”.
Le succès de cette pipe serait dû à la présence du turban qui permettrait des variations infinies de l’émaillage. Celui-ci était rapide à exécuter, puisque les zones en étaient bien délimitées. Et même lorsqu’elle n’était pas émaillée, elle avait un autre avantage : l’opulence de sa barbe permettait une bonne préhension et évitait de se brûler les doigts. ( Jean Rebeyrolles, “La folie des pipes”, P.186-193).A RECOLER
récolé

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