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Détail de notice

Lien : 
Numéro d'inventaire : 
951.3.3

Domaine : 
Datation : 
Technique et matériaux : 
Dimensions : 
H. 10.7 cm, L. 13 cm, P. 3 cm

Description : 
Boîte peu épaisse, sans couvercle, avec trois anneaux (à l’origine 4) pour passer une corde de maintien. Décor de quatre coquilles Saint-Jacques aux angles, avec, en crois derrière elles des bâtons de pélerin surmontés de gourdes rondes. Au centre, dans un ovale en forme de corde tressée, un cavalier sur sa monture, brandissant une épée de sa main droite au-dessus de sa tête et tenant un étendard de la main gauche. Le cheval est cabré. Dans la partie inférieure, trois hommes brandissent des épées. Deux sont sans tête. Celui de droite, seul à avoir une tête représentée, tient l’épée à deux mains. Tout en bas, un bras seul est représenté, tenant juste le pommeau d’une épée semblant brisée. Ces décors sont des pièces ajoutées sur la boîte par soudure. Il n’y a pas d’inscription.
Sous l’Ancien Régime, il existait à Dreux une confrérie de saint Jacques qui siégeait à l’église Saint-Pierre. Cette confrérie faisait partie du réseau jalonnant le chemin parcouru jusqu’en Gallice où se rendaient les pèlerins. Ceux-ci étaient généralement pourvus d’un bourdon (canne) et d’une besace, ainsi que la fameuse coquille de Pectens. Dès le XVe siècle apparut la boîte à certificats qui conservait les lettres de recommandation, les autorisations, les sauf-conduits et passeports distinguant son propriétaire des "coquillards" .
Celle conservée au Musée est de format rectangulaire avec trois anneaux (quatre à l’origine) pour faire passer une corde de maintien. La face est ornée de saint Jacques sur un cheval cabré. Attaqué par trois hommes en épées, il se défend avec la même arme, un étendard dans l’autre main. Selon la légende, c’est ainsi qu’il se montra aux Espagnols lors de la bataille de Clavijo contre les Sarrasins (844). L’image ainsi intégrée à l’objet permettait de conjurer le sort d’une attaque en cours de route. La boîte contient cinq documents qui établissent l’identité du porteur et l’itinéraire emprunté. Timbré du 18 août 1763, l’extrait baptistaire apprend que le pèlerin, Michel, fils de Michel Marie, vigneron, et de Catherine Bigot, a été baptisé à Chérisy le 4 octobre 1744. L’itinéraire renseigne les étapes allant d’Arpajon à Toulouse. Après Blaye, il fait un large crochet vers les sanctuaires du Périgord et de l’Aquitaine. De brefs visa permettent de suivre le parcours jusqu’à Pampelune où il arrive le 4 décembre 1764, en passant par Saint-Jean-Pied-de-Port (1er octobre) et Roncevaux (7 octobre). Damien Chantrenne.

Intérêt / commentaires : 
Lot de divers objets d’époques différentes, provenant pour la plupart de la collection Tellot-Champagne
récolé

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