MLC 2012.1.16

H. 11.8 cm ; l. 9.8 cm (avec passe-partout : 33.5 x 25.5)

"Faisons faire le plus de dessins possible à Maurice”, avait dit George Sand à Hetzel, son éditeur, lorsqu’il était venu à Nohant au mois de mars 1851 ; il avait promis par contrat de confier au jeune homme des illustrations de deux romans de sa mère “Maurice illustrera une partie de la collection et je verrais peut-être enfin un résultat certain à mes vingt ans de travail”. Un an auparavant, elle avait répondu vertement à Hetzel qui contestait encore les talents de Maurice et doutait de ses capacités à “mettre sur bois” : vous avez peur de Maurice pour les illustrations, je le vois ; mais vous avez tort, il a plus d’esprit et de goût que tous vos faiseurs qui vous prendront fort cher et ne comprendront pas mieux. “ Elle jugeait que les dessins de Tony Johannot, l’illustrateur retenu par l’éditeur, étaient “d’un berrichon bien douteux”. Tony Johannot s’étant arrêté au tome II, il en restait encore six à illustrer et George Sand allait continuer à se battre pour imposer son fils. Le 22 novembre, elle lui écrit qu’elle a reçu une première livraison du Meunier d’Angibault et que c’est “dix fois plus joli que les Johannot quoi qu’en ait dit Hetzel”(Correspondance de George Sand, tome 9, 22 novembre 1852). Mais la plus grande récompense viendra de son maître Eugène Delacroix : “Faites mes compliments à Maurice de ses gravures dans la dernière livraison du Meunier d’Angibault, il acquerra très vite l’adresse que les éditeurs demandent et ils subsistera un charme naif d’invention qui n’était pas dans le bon Johannot” (Correspondance de George Sand, tome 11, p.487, note 1) Source : Sylvie Delaigue-Moins et Christiane Sand, Maurice fils de George Sand, Editions du Patrimoine, Lancosme éditeur, Vendoeuvres, 2010

scène (Ravalard, bourgeois, patachon, charrette, cheval, Cadoche, mendiant) ; “Il était trop tard : les chevaux exaspérés d'être fouettés d'un côté et repoussés de l'autre, avaient fait un bond furieux : ils avaient renversé Cadoche. Grâce à l'admirable instinct de ces généreux animaux, ils franchirent son corps sans le toucher, mais les deux roues de la voiture lui passèrent sur la poitrine." Source : George Sand, Oeuvres illustrées, Le Meunier d'Angibault, édition Hetzel, 1853, p. 87

Titre correspond au titre de la vignette, Oeuvres illustrées, Le Meunier d'Angibault, édition Hetzel,1853, p.81