1958.38

H. 18,6 cm ; l. 28,3 cm

initiale ; date ; A.J. (en bas à droite) ; août 1877 (en bas à droite)

Au premier plan, route bordée d’arbres et chapelle avec sa couverture en tuiles. Au second plan, bâtiments avec ses couvertures en tuiles. Au fond, à droite, petite chapelle

A la fin du XIe siècle, la lèpre commença à se propager en Europe. Par crainte de la contagion, Geoffroy III, comte du Perche, et son fils Rotrou ouvrirent aux lépreux, en 1091, un asile charitable, sous le vocable de saint Lazare ou, comme on disait alors, de saint Ladre, l’ami du Sauveur. Cette maladrerie était située au sud de la ville, à l’intersection actuelle des routes du Mans et des Etilleux. Vastes enclos, bâtiments bien aménagés, chapelle desservie par un chapelain, cimetière particulier, rien ne manquait pour le soin des malades et la sauvegarde de la société. Quand la contagion disparut, les biens furent attribués à l’Hôtel-Dieu, et l’on se mit à bâtir dans cette contrée jusqu’alors déserte. Ainsi se forma la rue appelée encore aujourd’hui rue Saint-Lazare. Il est regrettable que la chapelle, du plus pur style du XIe siècle, ainsi qu’en témoignent les fenêtres en meurtrières, ait disparu. Le dessin nous en conservera du moins le souvenir. Il subsiste encore de l’ancienne maladrerie un bâtiment de chétive apparence, mais à fenêtres caractéristiques, dans l’enclos qui termine la rue Saint-Lazare Reproduite en phototypie, planche 35, dans le recueil “Album Percheron “ édité à 250 exemplaires en 1926