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Détail de notice

Lien : 
Numéro d'inventaire : 
2005.3.25

Domaine : 
Désignation : 
Auteur / exécutant : 
Utilisation / destination : 
Technique et matériaux : 
Dimensions : 
H. 9,9 cm ; l. 8,4 cm

Inscriptions / marques : 
titre ; Four muré prêt pour cuisson avec 2 tubulures pour les fusibles. (au crayon sur une étiquette collée)

Description : 
Plaque photographique en verre. Format portrait. Vue de face de deux fours dont l'un est muré. Cette photographie représente deux fours, plus précisément deux moufles accolées aux alandiers frontaux, souvent réunies vers une seule cheminée, généralement placée à l’arrière. La moufle de gauche est ouverte et vide, celle de droite a sa chambre (ou laboratoire) en charge, elle est fermée et prête pour la cuisson. La fermeture est réalisée à l’aide de briques réfractaires récupérables, ménagées d’une poignée en creux pour faciliter la prise lors des montages et démontages. Une étiquette précise que dans cette “porte” sont placées deux tubulures pour les fusibles. C’est ce que l’on appelle des douilles ou des visières ; elles permettent de mesurer la température dans le four et de contrôler l’évolution de la cuisson. Le fait que l’on parle de fusibles démontre deux choses : la première c’est que dans cette petite manufacture, spécialisée dans la copie des formes et des décors anciens (à l’époque de cette photographie), on n’utilisait pas de pyromètre (à filament ou à barrette d’argent), mais des montres fusibles du type cônes de Séger. Sans être totalement archaïque cette solution indique surtout que l’on réalisait des pièces ne nécessitant pas une cuisson à haute température (faïence, biscuit, décor petit feu, etc.). Le fait qu’il y ait deux douilles disposées l’une au-dessus de l’autre témoigne aussi du soin apporté à ce contrôle. La partie basse du four, proche du foyer, étant plus chaude que la partie haute, il était nécessaire de suivre l’évolution de la température par rapport aux zones du four, suivant les pièces et à la cuisson souhaitée. À gauche sur le cliché, dans le four vide, il reste deux pièces : un vase avec formes en reliefs (cf. 2005.3.2) et une pendulette monobloc (cf. 2005.3.5 & 14) ; à l’arrière un pillet, support des tuiles d’encastage, semble encore en place. Ni les flancs, ni la sole du four ne sont percés de carneaux, il semble bien que la chaleur se répartisse par des tubulures internes aux parois. Cette solution évite aux poussières générées par la cuisson de traverser le laboratoire et évite donc également une mise en cazette des pièces à cuire. La partie sommitale du four est constituée de trois voûtes superposées en arcs surbaissés. Comme tous les fours de ce type, souvent à cuisson réductrice, les parois sont renforcées par des bandes et des chaînages métalliques. Les alandiers se ferment par des trappes mobiles. Un cadre, articulé sur des charnières contient un bloc de matériau réfractaire ; en-dessous, le cendrier est juste occulté par une plaque de fer retenue par une brique. En avant, le sol est bosselé par l’usure des décendrages ; l’on voit également le couvercle du décendreur au premier plan. Tout indique une cuisson principalement menée au charbon de terre, voire au pain de coke.

Représentation : 
atelier (céramique, four)

Lieu de conservation : 
Statut juridique : 
Crédits photographiques : 
Rédacteur de la notice :