logo

Détail de notice

Lien : 
Numéro d'inventaire : 
885.34

Domaine : 
Désignation : 
Dimensions : 
l. 12,8 ; H. 10,3

Représentation : 
La fin dramatique du célèbre général en chef des armées de Carthage (Tunisie actuelle) a plusieurs fois inspiré Girodet qui, comme toute sa génération, a encore en mémoire les suicides dont la Révolution française a trouvé exemples dans l’histoire romaine.
Annibal ou Hannibal (247-183 av. J.-C.) est généralement considéré comme l’un des plus grands stratèges militaires de l’histoire. Il fut selon ses ennemis à l’origine de la Deuxième guerre punique et fit trembler Rome, après avoir franchi les Alpes avec cent mille hommes et des éléphants de combat. Après une vie entière de luttes contre la puissance romaine, il se réfugia, vieux et malade en Bithynie, petit royaume d’Asie mineure (Turquie actuelle). Menacé d’extradition vers Rome par son hôte, il se suicida en buvant un poison au moment où les soldats romains venaient l’arrêter.
Girodet a, par ce dessin de petites dimensions (10,3 x 13 cm), superbement reproduit l’atmosphère dramatique et l’intensité de la scène qui se déroule dans la demi-obscurité d’un souterrain par lequel Annibal cherchait à s’enfuir. Les contrastes entre les personnages dans l’ombre, la blancheur du corps d’Annibal, les soldats éclairés par une ouverture lumineuse sont remarquablement signifiés par l’utilisation de larges touches de gouaches blanches. Aux deux diagonales qui matérialisent le rayon lumineux pénétrant dans le souterrain, répond la diagonale du corps d’Annibal allongé au sol, la tête contre le piédestal d’une statue. Girodet remplit l’espace du dessin avec une multitude de soldats qui cernent le vieil homme, justifiant ainsi visuellement les propos d’Annibal expliquant son suicide « délivrer les Romains de la terreur que leur inspire un vieillard, dont ils n’osent pas même attendre la mort ».

Lieu de conservation : 
Rédacteur de la notice :