Depuis le milieu du XIXe siècle, l’entrée en guerre d’un pays européen s’accompagne de la mobilisation des troupes et du matériel afin de préparer la guerre. Chaque homme reconnu apte au service militaire est alors affecté à un corps d’armée. En 1914, la mobilisation française a duré 17 jours, au cours desquels trois millions d’hommes rejoignent leur dépôt afin d’être habillés, équipés, armés, puis acheminés vers la frontière franco-allemande.

En 1914, l’équipement fourni par l’armée au soldat en partance pour le front, comprend, en plus de l’uniforme et des armes, une bretelle de fusil, trois cartouchières, un ceinturon, un porte-épée, des bretelles de suspension, un havresac (sac-à-dos), une musette, une gourde, une gamelle, une cuillère, un mouchoir, une serviette, un caleçon et une chemise, une plaque d’identité et une tente. Une partie de cet équipement est visible sur le dessin de Marteau représentant un poilu, conservé au musée Charles VII de Mehun-sur-Yèvre. Le paquetage militaire change assez peu au début de la Seconde Guerre mondiale.

A cette liste, s’ajoutent les effets personnels du soldat qui pouvaient être d’ordre divers. Le musée de la chemiserie et de l’élégance masculine à Argenton-sur-Creuse, conserve un coffret de rasage ou encore un ingénieux nécessaire de voyage comportant une boîte en métal constituée de deux quarts militaires, dans laquelle se trouvaient un fer à repasser et un fer à friser la moustache.

Lors de son départ, l’équipement du soldat est complété par des vivres : des biscuits, plusieurs boîtes de viande, du riz ou des haricots, du sucre et du café…