La Sologne est une région forestière française située dans la région Centre et comprise entre la Loire et l'un de ses affluents, le Cher. Le musée de Sologne, situé à Romorantin-Lanthenay a pour mission de faire revivre la culture solognote au XIXe siècle en proposant une muséographique didactique mettant en valeur l’habitat rural, le costume, les métiers anciens et les traditions populaires.

Le costume
Autrefois, les Solognots adaptaient leur tenue vestimentaire en fonction des jours de la semaine et des saisons.  Au quotidien, les habits devaient permettre de pratiquer un travail physique. La femme coiffée d’un bonnet appelé « câline », portait un tablier protégeant une jupe en droguet et un caraco en coton. Le Solognot portait quant à lui une tenue composée d’un pantalon en droguet et d’une grande blouse bleue, nommée la « biaude ». Tous portaient des sabots façonnés dans du bois de bouleau plus ou moins décorés.

Les dimanches et les jours de fêtes étaient l’occasion de revêtir leurs plus belles tenues. Les femmes se paraient de bijoux, de tissus plus précieux tels que le cachemire, et leurs coiffes de cérémonie s’agrémentaient de fleurs brodées.

Les croyances
Les croyances populaires, empreintes de superstitions, sont souvent un habile mélange entre religion et paganisme. Très attachés à la religion chrétienne, les Solognots vont parfois introduire des rituels païens dans la pratique du culte. Les maquettes des fontaines de saint Thibault à Menestreau-en-Villette, saint Baudemir à Bauzy ainsi que la statue de saint Viâtre exposées au musée de Sologne, illustrent les vertus miraculeuses qui leur était attribuées : guérir les fièvres, les maux de tête, les coliques, les maux de genoux et des yeux ou encore rendre intelligent et moins boudeur… Des cas de sorcellerie et de pratiques occultes ont également été recensées sur le territoire.

L’habitat
On distingue deux types d’habitats dans ce milieu rural : la métairie et la locature. Ces fermes plus ou moins grandes étaient louées par les agriculteurs à de grands propriétaires en échange de journées de travail ou d’une partie de leur production. Ces bâtiments possédaient une architecture composite alliant des matériaux locaux tels que la brique, les pans de bois, les tuiles, le torchis et les moellons. Le sol des intérieurs était généralement en terre battue ou en tomettes de terre cuite.
Le Musée de Sologne vous permet de découvrir quel était le cadre de vie des solognots autrefois grâce à des reconstitutions d’intérieurs et des maquettes.

Le braconnage
Après avoir perdu le droit de chasser jour et nuit, attribué par la Comtesse de Blois au XIIIème siècle, de nombreux solognots deviennent braconniers. Ce délit conduira à de nombreux procès au tribunal de Romorantin, lequel détient toujours le record français dans ce domaine.  Le braconnage fait partie de l’identité de la Sologne, avec des personnages tel que le Raboliot de Maurice Genevoix (roman publié en 1925) auquel beaucoup se sont identifiés.

Les métiers ruraux
Jusqu’à la fin du XIXème siècle, les métiers solognots étaient étroitement liés à l’environnement du territoire. Les conditions de vie en Sologne étaient difficiles et les habitants devaient exploiter toutes les ressources naturelles possibles et souvent combiner plusieurs activités afin de subvenir à leurs besoins. Parmi les travaux agricoles, l’apiculture, la production d’asperges, la viticulture, l’élevage  de moutons solognots et la production de produits laitiers (fromage de chèvre, beurre, crème…) sont caractéristiques de la Sologne. L’exploitation des forêts fournissait du travail au bûcheron, au fendeur, au scieur de long et au charbonnier. Le bois devenait  ensuite la matière première de nombreux métiers tels que le sabotier, le balaitier, le charron, le tonnelier ou encore le chaisier. Les nombreux outils exposés au musée de Sologne, témoignent de ces anciens métiers artisanaux, souvent oubliés aujourd’hui.

Textes repris sur le site Internet du musée de Sologne