Au Moyen Age, l’agriculture reste le plus important secteur économique. Au début de la période médiévale, on constate peu de progrès, hormis la multiplication des moulins à eau. Les productions consistent principalement en céréales (froment, seigle, mil, avoine et orge). Essentiel à la liturgie chrétienne, le vin, souvent de mauvaise qualité, est produit partout. La forêt est la grande ressource des populations. Si son défrichement et son entretien sont une source de matériau pour la menuiserie, la construction et le chauffage, elle est également une source de nourriture complémentaire (surtout en période de soudure) : miel, baies, champignons, braconnage…

Autour de l'an mil, la crise du système précédent et la croissance démographique a entraîné une nouvelle révolution agricole et l'essor d'un nouveau système. Il repose essentiellement sur l'utilisation de la charrue, dans le nord de l’Europe, qui permet de retourner les sols en profondeur contrairement à l'araire. A cette époque apparaît l'assolement triennal qui est le partage d’un terrain agricole en trois soles, chacune consacrée à une culture spécifique en rotation chaque année. L’emploi nouveau du cheval comme animal de trait accélère les travaux des champs. Vers l’an 1000, débute une époque de grands travaux agricoles : défrichements des forêts, assainissement des zones marécageuses.

A la fin du Moyen Age, une dépression économique, conséquence de la crise frumentaire de 1315-1317, de la guerre de Cent Ans, et de la Peste noire de 1348 –1353, s’abat sur l’Europe. De nombreux témoignages évoquent la ruine des campagnes, la dépopulation et l’abandon des terres. La misère provoque la plus grande révolte paysanne du Moyen Age, la Jacquerie.