En ce début de XXI^e siècle, l'agriculture reste encore la première activité de l'humanité : elle occupe plus de 40% de la population mondiale active. La grande majorité des agriculteurs travaillent dans de petites unités familiales, en se servant exclusivement d'outils manuels. Seule une minorité utilise des animaux pour la tractation et encore moins nombreux sont les agriculteurs mécanisés.

L’agriculture reste la clé de l’équilibre des sociétés. De nos jours, elle est au cœur de l'enjeu mondial essentiel qu’est la lutte constante de l’humanité pour sa subsistance. En 1798, le britannique Thomas Malthus (1766-1834) affirmait que le nombre des hommes était déjà supérieur par rapport aux possibilités de subsitance qui pouvait lui être offertes. Avec notre recule, nous pouvons constater que l'économiste a eu tort, au moins jusqu’à présent. Or depuis la fin du XVIII^e siècle, la population mondiale a été multipliée par six. De plus, la consommation alimentaire par personne a augmenté, l’espérance de vie s’est allongée et le niveau de vie s’est amélioré dans l’ensemble. Cependant, le tiraillement entre la population et l’approvisionnement alimentaire n’est pas réglé. En effet, on estime aujourd’hui à 6,8 milliards le nombre d’habitants de la planète, dont 1,02 milliards seraient sous-alimentés.

Tout au long de l’Histoire, depuis la naissance de l’agriculture au Néolithique jusqu’à nos jours les lents  progrès techniques ont permis des améliorations sur de nombreux fronts : des denrées alimentaires plus abondantes, plus saines et disponibles sur un marché mondial qui s’ouvre à un plus grand nombre de personnes. Ainsi, revenons ici sur cette évolution.