Expositions virtuelles des Musées de la Région Centre
Le portrait monétaire
Les premiers portraits monétaires apparaissent au Ve siècle avant J.C. sur des monnaie des satrapes perses. Dans l’empire d’Alexandre le Grand, l’effigie d’Hercule précède celle de son père assimilé au héros. Ses successeurs figurent Alexandre divinisé puis ses généraux se font à leur tour représenter.
A Rome, Jules César rompt avec l’usage républicain et obtient du Sénat l’autorisation d’introduire son effigie sur la monnaie. A partir d’Auguste, le portrait devient caractéristique du monnayage impérial. Chaque souverain bat monnaie à son effigie jusqu'au IVe siècle.
Au Moyen Age, les portraits de Charlemagne et de Louis le Pieux évoluent vers un profil stylisé peu reconnaissable. Le portrait monétaire réapparaît au milieu du XVe siècle dans les principautés italiennes, d’abord à Ferrare puis à Milan.
C’est comme duc de Milan que Louis XII adopte le portrait monétaire sur une monnaie d’argent introduite en France sous le nom de teston. François Ier, qui lui succède en 1515 conserve cet usage. Henri II crée "l'écu d'or à l'effigie" en 1549 et Charles IX nomme un contrôleur général des Monnaies pour veiller à la qualité des effigies royales.
Au XVIIe et au XVIIIe siècle, les portraits monétaires des Bourbons évoluent avec l’âge du modèle, privilégiant la solennité sous Louis XIV, l’élégance sous Louis XV.
Disparu avec la république, le portrait réapparaît sous l’Empire et la Restauration. Il a laissé place depuis à l’effigie de Marianne, personnification de la nation.
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