Le portrait commémoratif est une image anthume ou posthume réalisée soit après un événement, soit après la mort du sujet, voir des années plus tard comme c’est le cas pour Jeanne d’Arc qui continue de nos jours à être abondamment représentée. Destiné à célébrer le souvenir du personnage représenté et de ses actes, il demeure, de ce fait, attaché au culte des hommes illustres dans la mémoire collective.

La représentation des illustres puise ses origines dans l’Antiquité grecque. Pline l’Ancien  affirme que les Athéniens ont inauguré cet usage, en érigeant, vers 490 avant J.-C., des statues en l’honneur d’Harmodios et d’Aristogiton (les Tyrannoctones) qui avaient assassiné le tyran Hippias en 510 avant J.-C.. En 1545, l’Arètin exhorte le droit au portrait réservé au personnalités « susceptibles d’intéresser la postérité par l’exemple de leur vie ».La mémoire doit se transmettre dans l’ordre social tout entier, et non pas uniquement dans la sphère privée.

Il suffit de se promener dans chaque ville pour se rendre compte que la notion de commémoration est toujours omniprésente sous la forme de bustes sculptés et de statues en pied dont les plâtres sont bien souvent conservés dans les musées.