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Expositions virtuelles des Musées de la Région Centre

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Protection, purification et guérison

L’eau protectrice

Depuis toujours, l’eau est l’élément protecteur par excellence. Dans l’antiquité romaine, le 21 avril, était célébrée la fête de Palilia au cours de laquelle les bergers aspergent leur troupeau afin de les préserver des maladies. Les armées romaines sont également soumises à des aspersions solennelles avant le départ pour la bataille. Dans la liturgie chrétienne, on retrouve cette signification dans l’eau bénite. Son usage est très ancien puisque le théologien Tertullien, à la fin du IIe siècle, mentionne déjà les aspersions d’eau faites par les chrétiens pour chasser les démons. Elle est utilisée par le prêtre pour asperger les fidèles en signe de protection et de conjuration. Des amulettes d’eau bénite étaient parfois accrochées à l’entrée des maisons pour protéger ses habitants.

Le bénitier, placé habituellement à l’entrée de l’église, se retrouve également dans les demeures particulières à partir du XVIIe siècle. L'Eglise catholique souhaite en effet encourager la dévotion privée et la prière intériorisée. Pour cela, elle favorise la diffusion des objets de piété devant accompagner le croyant au quotidien. On voit alors l’apparition de nouveaux objets comme les bénitiers de chevet décoré d’images sacrées (Vierges à l’enfant, croix, figures saintes…) qu’il était d’usage de suspendre au chevet de son lit.

L’eau purificatrice

Dépassant le feu purificateur, qu’elle éteint jusqu’à le faire périr, l’eau fait partie de tous les rites de purification. Outre le nettoyage extérieur du corps que confère l’eau, elle a aussi cette faculté d’effacer les difficultés et les péchés et les péchés des croyants, à son contact. Déjà, en Grèce antique, les lustrations lavent les individus de la souillure du crime, mais également toute une population comme se fut le cas de la purification du peuple athénien après le massacre de Cylon, conspirateur athénien qui avait envisageait d’usurper le pouvoir. Dans le monde, les exemples ne manquent pas allant de la purification dans le Gange dans la religion hindouiste, au baptême chrétien, en passant par les ablutions dans l’islam.

L’eau guérisseuse

Outre l’aspect de purification et de protection, la symbolique de l’eau s’est dotée au cours de l’histoire d’une faculté de guérison. En Europe, au néolithique, ont été retrouvées des traces de culte près de sources. En effet, le contact avec certaines eaux peut permettre la guérison de maladies. Chaque année en France, au mois d’août, le pèlerinage de Lourdes rassemble plusieurs milliers de personnes venues se baignées dans la source qui a jailli du rocher où sainte Bernadette a aperçu la Vierge. A ce jour, 67 guérisons ont été reconnues par l’Eglise catholique. D’un point de vue scientifique, les propriétés curatives de certaines eaux ont été démontrées et l’hydrothérapie est tout à fait indiquée dans le traitement de certaines maladies.

bénitier ; Bénitier de Saint-Nicolas (titre factice) (2005.3.1)
bénitier ; Bénitier de Saint-Nicolas (titre factice) (2005.3.1) | bénitier ; Bénitier de Saint-Nicolas (titre factice) (2005.3.1)
Bénitier (1907.43.1 ; 3286 (Inventaire B); 1761 (Inventaire E))
Bénitier (1907.43.1 ; 3286 (Inventaire B); 1761 (Inventaire E)) | Bénitier (1907.43.1 ; 3286 (Inventaire B); 1761 (Inventaire E))
Bénitier (1958.5.7)
Bénitier (1958.5.7) | Bénitier (1958.5.7)
Bénitier (2006.5.1)
Bénitier (2006.5.1) | Bénitier (2006.5.1)