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Expositions virtuelles des Musées de la Région Centre

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Dans les croyances populaires

L’eau, très présente en Berry (étangs, rivières, fontaines, puits, sources…), est un élément incontournable de son paysage et de ses légendes. Attachée à sa terre natale, George Sand fut dès l’enfance imprégnée des us et des histoires populaires berrichonnes. Certaines sont d’ailleurs évoquées au travers de ses romans comme « La petite Fadette » ou encore « La Mare au Diable », décrivant un Berry fascinant et merveilleux. L’eau y apparaît aux moments importants du récit et semble en harmonie avec la révélation des sentiments des personnages. « La rivière coulait bien tranquillement, frétillant sur les branches qui pendaient (…), comme quelqu’un qui rit et se moque à la sourdine. » (La Petite Fadette)

A plusieurs reprises, George Sand a entrepris de compiler ces légendes, superstitions et traditions dans « Mœurs et coutumes du Berry », « Visions de la nuit dans les campagnes » et « Légendes rustiques » (1858) , ce dernier ouvrage étant illustré par son fils Maurice Sand. Dans la lueur crépusculaire, où se croisent des personnages inquiétants et des fantômes menaçants, l’eau prend alors une dimension trompeuse et angoissante.

« Mon cher fils, tu as recueilli diverses traductions, chansons et légendes, que tu as bien fait, selon moi, d’illustrer ; car ces choses se perdent à mesure que le paysan s’éclaire, et il est bon se sauver de l’oubli quoi marche vite, quelques versions de ce grand poème merveilleux, dont l’humanité s’est nourrie si longtemps et dont les gens de campagne, sont à leur insu les derniers bardes. »
George Sand

Les lavandières ou laveuses de nuit

« À la pleine lune, on voit, dans le chemin de la Font-de-Fonts (« Fontaine des Fontaines ») d’étranges laveuses ; ce sont les spectres des mauvaises mères qui ont été condamnées à laver, jusqu’au jugement dernier, les langes et les cadavres de leurs victimes. »
Maurice SAND

Les flambettes

« Ce sont des esprits taquins et pernicieux. Dès qu’elles aperçoivent un voyageur, elles l’entourent, le lutinent et parviennent à l’exaspérer. Elles fuient alors, l’entraînent au fond des bois et disparaissent quand elles l’ont tout à fait égaré. »
Maurice SAND

Le grand bissexte

Le grand Bissexte apparaît en Brenne ou dans le Berry pendant les années bissextiles. Cette créature fantastique, plusieurs fois grand comme un homme est une sorte de génie des rivières, des marais et des étangs. Nu jusqu'à la taille et ne quittant jamais les eaux calmes et stagnantes, il inspire une profonde frayeur à ceux qui l’aperçoivent. Au contraire, si les individus ne se sauvent pas et s'ils s’approchent de lui, le monstre les saisit et les entraîne au fond des eaux pour les dévorer.

Le grand bissexte ; Tableau (1857.2.1 ; 62 (Inventaire E); 133 (Catalogue peinture 1869); 12 900 (Référence provisoire); F.21-437 (Archives nationales); PFH-3181 (F.N.A.C))
Le grand bissexte ; Tableau (1857.2.1 ; 62 (Inventaire E); 133 (Catalogue peinture 1869); 12 900 (Référence provisoire); F.21-437 (Archives nationales); PFH-3181 (F.N.A.C)) | Le grand bissexte ; Tableau (1857.2.1 ; 62 (Inventaire E); 133 (Catalogue peinture 1869); 12 900 (Référence provisoire); F.21-437 (Archives nationales); PFH-3181 (F.N.A.C))
tableau ; L'étang d'écoute s'il pleut (2004.6.2)
tableau ; L'étang d'écoute s'il pleut (2004.6.2) | tableau ; L'étang d'écoute s'il pleut (2004.6.2)