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Expositions virtuelles des Musées de la Région Centre

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Le voyage : une rêverie mélancolique

Depuis la fin du XVIIIe siècle, l’imagination devient le moteur de la création. Le paysage se charge d’émotions et de mystère. La gravure « Les environs de Rome » est une rêverie sur les ruines, témoins de la grandeur de l’Antiquité. Elle évoque le mythe de l’Âge d’or, moment de félicité parfaite, mais révolu. La méditation sur la vie prend ainsi place dans un paysage idyllique baigné d’une douce lumière dorée de fin de journée où flotte un parfum de nostalgie. On retrouve cette même atmosphère de paradis perdu dans « Soir Antique » d’Albert Valentin Thomas, peint à la fin du XIXe siècle.

Avec le romantisme, la toile devient le support des sentiments passionnés et mélancoliques. Les artistes s’inspirent de la littérature. Le sujet du tableau de Charles Lefèbvre est influencé par le roman d’Anna Marie, « L’Âme exilée », publié en 1837. Celui-ci retrace l’histoire d’une jeune fille ressuscitée qui se désole d’avoir été rappelée à cette vie qui lui apparaît fade et triste, et n’aspire qu’à mourir une seconde fois. Ce désir de mort et ce rejet de la terre séduisent les esprits d’autant plus que le christianisme se trouve lui-même réinterprété par Victor Hugo en termes manichéens.

L'Ame exilée (1891-3-1)
L'Ame exilée (1891-3-1) | L'Ame exilée (1891-3-1)
Soir antique (1926-7-1)
Soir antique (1926-7-1) | Soir antique (1926-7-1)