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Expositions virtuelles des Musées de la Région Centre

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L’Orient fantasmé

Désireux de renouveler leurs modèles et leurs sources d’inspiration, les artistes et les écrivains du XIXe siècle sont séduits par la puissance de dépaysement d’un Orient dans lequel ils puisent avant tout de nouveaux thèmes : la cruauté du tyran, le pittoresque des architectures et surtout la sensualité des femmes. Ils y trouvent également l’occasion de peindre avec des couleurs plus vives et plus éclatantes ainsi que des effets de lumière plus intenses.

Dès le début du XVIIIe siècle, la traduction, par Antoine Galland, du recueil de contes populaires d’origine persane ou indienne, Les Mille et Une Nuits, suscite l’engouement des artistes occidentaux pour les femmes de harem. François Boucher, Carl Van Loo, Eugène Delacroix, Jean-Auguste-Dominique Ingres ont réinventé un Orient mythique. Pour ces peintres, le glissement du nu mythologique au nu oriental est aisé : il permet de s'écarter des habitudes académiques et autorise la représentation d’accessoires exotiques plaisants à l’œil. Ces images qui invitent à la rêverie sont particulièrement appréciées du public à qui elles donnent la sensation de pénétrer par effraction dans un univers interdit où se mêlent exotisme et érotisme.

La plupart de ces peintures décrivent un Orient entre mythe et réalité. Pourtant, tous les artistes n’ont pas effectué le voyage vers ces contrées lointaines. Certains peintres représentent alors un Orient rêvé, situé à une époque incertaine, où se développent des villes extraordinaires, habitées de monuments imaginaires.

Femmes d'Alger, intérieur de cour (1860-1-1)
Femmes d'Alger, intérieur de cour (1860-1-1) | Femmes d'Alger, intérieur de cour (1860-1-1)