La circulation de certains objets et matériaux (coquillages, silex…) prouve que l’homme du Paléolithique s’est déplacé de façon intense, en exploitant un territoire selon des cycles saisonniers. Ce comportement, lié principalement à l’épuisement rapide des ressources nutritives en un point donné, permet de rendre compte de la présence fréquente d’objets exogènes dans les campements des chasseurs-cueilleurs préhistoriques.

Mais la quête de subsistance ne rend pas compte à elle seule de l’itinérance des hommes aux époques anciennes. Dès la Préhistoire en effet, on constate des déplacements de grande ampleur. Sur des distances parfois considérables ont ainsi circulé des objets de prestige, mais également des articles utilitaires et des matériaux de première nécessité, tous éléments nécessairement acheminés par l’homme. Le moteur de ces échanges multilatéraux réside semble-t-il dans une complémentarité sociale entre groupes humains, chacun étant inégalement pourvu en ressources naturelles.