Commémoration
Episode majeur de l’histoire militaire française, l’Année terrible laisse des traces indélébiles dans les mémoires.
Nation vaincue, la France s’interroge sur les raisons et les conséquences d’un tel conflit et tente de se reconstruire. Cherchant dans un premier temps l’apaisement, le gouvernement souhaite donner une image plus officielle du conflit en rendant hommage aux soldats tombés.
Comme le précise le traité de Francfort dans son article 16, il est nécessaire « que les deux gouvernements français et allemand s’engagent réciproquement à faire respecter et entretenir les tombes des soldats ensevelis sur leurs territoires respectifs ».
Ainsi fleurissent les monuments commémoratifs tels que la célèbre et monumentale sculpture à flanc de falaise réalisée par le sculpteur alsacien Auguste Bartholdi pour saluer la témérité de Belfort. La construction de ces monuments est encouragée par les communes et les régiments concernés, eux-mêmes soutenus par les comités locaux du Souvenir français. Le gouvernement se lance également dans la fabrication de médailles commémoratives remises aux anciens combattants pour saluer leur bravoure. Du matériel militaire est même récupéré et transformé en objet-souvenir, par exemple, des obus.
Parallèlement à ce devoir de mémoire, se crée un véritable « tourisme » commémoratif. Cartes postales, vaisselles à l’effigie des monuments aux morts se multiplient. La construction de nouvelles voies de chemin de fer facilite les excursions sur les champs de bataille notamment à Frœschwiller-Woerth où l’on constitue, sous l’arrivée massive de touristes, des parcours de découverte.
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