Annexion 1871-1918
La nomination d’un gouvernement de Défense Nationale requinque le moral des troupes et du pays. La France veut « bouter » les Prussiens hors de son territoire et éviter la chute de Paris. Elle crée alors trois armées : l’armée de l’Est dite « des Vosges », du Nord et de la Loire. Malheureusement, tous ces efforts vont rester vains. Défaite, la France signe l’armistice le 10 mai 1871 (traité de Francfort).
Suite à ce traité, l’Alsace et une partie de la Lorraine se trouvent annexées pour former un pays de l’Empire : un Reichsland Elsass-Lothringen administré directement par un Statthalter (lieutenant de l’empereur). Cette annexion va laisser un goût amer aux Alsaciens-Lorrains comme aux Français qui n’acceptent pas cette « séparation » forcée. Un sentiment de revanche, relayée par la propagande, naît progressivement au sein de la population française. La germanophobie va atteindre son paroxysme à la veille de la Première Guerre Mondiale.
Néanmoins, les Alsaciens-Lorrains ont la possibilité de conserver la nationalité française et de transférer leur domicile en France jusqu’au 1er octobre 1871. Mais faute de moyens, cette option reste réserver aux familles fortunées et à quelques industriels. Une vague d’immigration s’ouvre alors vers la France (Paris, Nancy), l’Algérie et les Etats-Unis.
Il ne faut toutefois pas dénigrer l’apport allemand dans cette région et notamment dans la capitale strasbourgeoise. Les Alsaciens-Lorrains vont profiter d’importantes avancées sociales (Sécurité sociale, création des chambres de métier, repos dominical, école obligatoire) ainsi que de progrès technologiques (eau potable, gaz, électricité, transports en commun, téléphone).
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