Réseau des Musées de Bourges
Costumes du Cher et de l'Indre
Pour l'Exposition Universelle de 1867 à Paris, des comités départementaux se forment afin d'envoyer dans la capitale des éléments de costumes régionaux.
Suivant les territoires, ils adressent des mannequins habillés ou plus simplement des représentations.
C'est le cas du Comité historique du Cher, qui expose, lors de cette manifestation, des dessins, exécutés principalement par Stéphane Guitton et Narcisse Bourgeois.
Les rapports du jury, publiés en 1868, mentionnent cet envoi : "Le Berry a encore bien des souvenirs, particulièrement Asnières-lez-Bourges [sic], petite ville située à trois kilomètres du chef-lieu ; là aussi la population est protestante. On y retrouve les moeurs et les usages d'autrefois, qui ont peu changé depuis l'édit de Nantes. Les hommes, les vieillards surtout, portent encore l'habit des paysans du temps de Louis XIV, et pourtant, me disait le pasteur, l'instruction y est répandue ; tous savent lire et écrire ; c'est le passé qui s'est perfectionné, exemple d'autant plus remarquanble qu'il est rare."
A une époque de profonde mutation de la société, ces premiers folkloristes s'attachent à retrouver les traces du passé au travers des costumes des campagnes.
Et quelques années plus tard, les premiers musées d'ethnographie du domaine français ouvrent leurs portes : le musée des Costumes bretons à Quimper en 1874, le musée d'ethnographie du Trocadéro en 1878, le museon arlaten en 1899.
Agnès Sinsoulier-Bigot