De nombreux céramistes vont proposer un motif de fleur à mi-chemin entre la marguerite et la rosette, petite fleur stylisée possédant généralement une seule corolle et représentée vue du dessus.

Cette plante décorative et « imaginaire » employée de manière isolée est souvent désignée sous le nom de « Rosace » dans les catalogues de fabricants de céramiques architecturales.

Ce terme issu du vocabulaire ornemental fait référence à une grosse fleur dont les pétales sont disposés en cercles concentriques. Il existe plusieurs variantes de rosaces plus ou moins stylisées comme la « rosace géométrique », la « rosace double » possédant 2 rangées de pétales, la « rosace ailée » composée de pétales en formes d’ailes et la « rosace tournante » dont les pétales sont incurvés dans le même sens, donnant une impression de mouvement.

Le nom de « Marguerite » désigne aussi un type de rosace ornementale formée d’au moins six pétales géométriques souvent inscrite dans un carré. La marguerite est le motif végétal le plus simple et le plus représenté dans l’art décoratif.

Sous sa forme naturelle caractéristique,  la marguerite est reconnaissable à ses fleurs : centre rond et jaune entouré de ligules blanches .

Cette plante très commune dans toute l'Europe fait  partie de la vaste famille des Astéracées. Elle est le plus souvent représentée de manière stylisée avec un nombre de pétales s’adaptant en fonction de la taille de la composition.           En ornementation on va privilégier la fleur au reste de la plante dont les tiges érigées portent des feuilles dentées vert foncé .

Symbole de fraîcheur, de pureté et de simplicité, la marguerite est un hommage à ces trois vertus délicates. On lui attribue des facultés prophétiques et les amoureux ne manquent pas d'effeuiller ses pétales.

A l’époque médiévale les femmes reconnaissaient publiquement leur amour lorsqu’elles permettaient à leur chevalier d'orner son bouclier de marguerites.

Très ressemblante et de la même famille, la fleur de camomille représente quant à elle la force dans l'adversité.

La rosace et la rosette sont présentes sur tous types de décors d’architecture en céramique, de la toiture avec les bordures de rive en terre cuite, aux façades avec les métopes et les cabochons en grès et en terre cuite, ainsi que dans les intérieurs sur les carreaux et les éléments de cheminée en faïence. On retrouve ce motif dans la production de toutes les manufactures de céramiques et des grandes tuileries industrielles de la fin du 19e et du début du 20e siècle.