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Orléans (45)

Hôtel Cabu, Musée d'histoire et d'archéologie

Bandeau d'illustration de l'espace WM : Hôtel Cabu, Musée d'histoire et d'archéologie
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Une exposition reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture

Vue de l’exposition Bernard Perrot. Secrets et chefs-d’œuvre…, 2010
Vue de l’exposition Bernard Perrot. Secrets et chefs-d’œuvre…, 2010
Vue de l’exposition Bernard Perrot. Secrets et chefs-d’œuvre…, 2010
Vue de l’exposition Bernard Perrot. Secrets et chefs-d’œuvre…, 2010
Vue de l’exposition Bernard Perrot. Secrets et chefs-d’œuvre…, 2010
Vue de l’exposition Bernard Perrot. Secrets et chefs-d’œuvre…, 2010
Vue de l’exposition Bernard Perrot. Secrets et chefs-d’œuvre…, 2010
Vue de l’exposition Bernard Perrot. Secrets et chefs-d’œuvre…, 2010
Vue de l’exposition Bernard Perrot. Secrets et chefs-d’œuvre…, 2010
Vue de l’exposition Bernard Perrot. Secrets et chefs-d’œuvre…, 2010
Vue de l’exposition Bernard Perrot. Secrets et chefs-d’œuvre…, 2010
Vue de l’exposition Bernard Perrot. Secrets et chefs-d’œuvre…, 2010
Vue de la cathédrale d’Orléans, anonyme, 1670, n° INV 2009.4.1, Hôtel Cabu – Musée d’histoire et d’archéologie, Orléans
Vue de la cathédrale d’Orléans, anonyme, 1670, n° INV 2009.4.1, Hôtel Cabu – Musée d’histoire et d’archéologie, Orléans

Chefs-d’œuvre de verre

À l’occasion du tricentenaire du décès de Bernard Perrot, le musée des Beaux-Arts d’Orléans a conçu une exposition en 2010 rassemblant, pour la première fois, autour de la collection de l’hôtel Cabu, près de 200 pièces prêtées par des musées et des collectionneurs français et européens. Cette manifestation a donné lieu à un débat scientifique sur la production de la verrerie d’Orléans, à la lumière de découvertes historiques et d’analyses pratiquées sur le verre.

Les pérégrinations d’un verrier d’Altare

Bernard Perrot, né Bernardo Perrotto, est originaire de la ville d’Altare, dans la province de Savone près de Gênes, au nord-ouest de l’Italie. La présence dans les registres paroissiaux de cette commune de trois Bernardo Perrotto au début du XVIIe siècle a longtemps été source de confusion. Il est désormais certain que Bernard Perrot est né à Altare le 29 février 1640 de Tomasino, fils de Francesco Perrotto, et d’Antonetta, fille de Fralimondo Ponte, mariés depuis 1636 et tous deux issus de familles verrières.

En Ligurie, la présence d’activités verrières remonte au XIIIe siècle et ne cesse de se développer aux siècles suivants. Avec la Toscane et la Vénétie, elle est l’une des régions verrières les plus productives d’Italie. Mais, contrairement à Venise qui limite strictement la mobilité de ses verriers, la corporation d’Altare l’encadre et l’encourage.

La formation professionnelle de Perrot conserve encore quelques zones d’ombre. Vraisemblablement formé par son père, Bernard Perrot quitte Altare vers 1659. En 1664-1665, il séjourne à Liège, important centre verrier, où il épouse Marie Clouet. En 1668, Perrot est à Nevers où travaille son oncle, Giovanni Castellano (Jean Castellan), maître de la verrerie placée sous la protection de Gonzague duc de Nevers et de Mantoue. Castellan bénéficie du privilège exclusif de fabrication et de vente de ses produits pour la Loire et ses affluents, de Nevers à Poitiers, avec l’autorisation de vendre ses ouvrages à Paris.

Bernard Perrot et le milieu savant

Perrot est un des rares verriers du XVIIe siècle, à la fois homme de l’art et savant. Ses inventions font l’objet soit de démonstrations devant des scientifiques, soit de relations par des savants dans des lettres ou revues, assurant à leur auteur une certaine notoriété. Le personnage clef du réseau de Perrot est l’Orléanais Nicolas Thoynard (1629-1706), un des piliers de l’information savante à Paris. Il fréquente la verrerie de Perrot et présente le maître-verrier au philosophe anglais John Locke (1632-1704), ainsi qu’à Robert Boyle (1627-1691), grand chimiste et physicien, cofondateur de la Royal Society. En 1673, Hubin, émailleur du roi, renommé pour ses baromètres et autres instruments de mesure, s’adresse à Perrot par l’intermédiaire de Thoynard. Ils réalisent ensuite l’ascension de la flèche de la cathédrale pour effectuer des mesures sur le poids de l’air avec les instruments réalisés par le maître-verrier. En 1684, Thoynard fait une communication devant l’Académie des sciences sur le verre rouge de Perrot, procédé différent de celui de 1668. Le 2 avril 1687, Perrot lui-même présente devant l’Académie le coulage du verre en table. Cette procédure, peu utilisée par les Altarais de France, témoigne du lien original de Perrot et du milieu savant.

Chandelier (91.2.1)
Chandelier (91.2.1) | Chandelier (91.2.1)
Présentoir à confiseries dit " gobichon " (2007.1.6)
Présentoir à confiseries dit " gobichon " (2007.1.6) | Présentoir à confiseries dit " gobichon " (2007.1.6)