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Orléans (45)

Hôtel Cabu, Musée d'histoire et d'archéologie

Bandeau d'illustration de l'espace WM : Hôtel Cabu, Musée d'histoire et d'archéologie
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La Loire dans l’Orléanais : du paysage urbain à la tragédie

ENGELMANN d’après Charles PENSÉE, Vue d’Orléans en aval du pont Royal, 1828, n° INV 97.10.2, Hôtel Cabu – Musée d’histoire et d’archéologie, Orléans
ENGELMANN d’après Charles PENSÉE, Vue d’Orléans en aval du pont Royal, 1828, n° INV 97.10.2, Hôtel Cabu – Musée d’histoire et d’archéologie, Orléans
LEMERCIER, BENARD et Cie d’après Charles PENSÉE, Vue d’Orléans prise du duit, 1840, n° INV 998.39.1, Hôtel Cabu – Musée d’histoire et d’archéologie, Orléans
LEMERCIER, BENARD et Cie d’après Charles PENSÉE, Vue d’Orléans prise du duit, 1840, n° INV 998.39.1, Hôtel Cabu – Musée d’histoire et d’archéologie, Orléans
JACOB Alexandre d’après Charles PENSÉE, Viaduc de Vierzon, vers 1847, n° INV 78.3.9, Hôtel Cabu – Musée d’histoire et d’archéologie, Orléans
JACOB Alexandre d’après Charles PENSÉE, Viaduc de Vierzon, vers 1847, n° INV 78.3.9, Hôtel Cabu – Musée d’histoire et d’archéologie, Orléans
Charles PENSÉE, Inondation de la Loire prise de la cathédrale d’Orléans, 1846, n° INV 998.18.3, Hôtel Cabu – Musée d’histoire et d’archéologie, Orléans
Charles PENSÉE, Inondation de la Loire prise de la cathédrale d’Orléans, 1846, n° INV 998.18.3, Hôtel Cabu – Musée d’histoire et d’archéologie, Orléans
Charles PENSÉE, Inondation de la Loire, 1856 ou 1866, n° INV 96.2.16, Hôtel Cabu – Musée d’histoire et d’archéologie, Orléans
Charles PENSÉE, Inondation de la Loire, 1856 ou 1866, n° INV 96.2.16, Hôtel Cabu – Musée d’histoire et d’archéologie, Orléans
Charles PENSÉE, Jargeau 8 juin 1856, n° INV 6948, Hôtel Cabu – Musée d’histoire et d’archéologie, Orléans
Charles PENSÉE, Jargeau 8 juin 1856, n° INV 6948, Hôtel Cabu – Musée d’histoire et d’archéologie, Orléans

Deux vues lithographiées d’après les dessins de Charles Pensée vont rencontrer un grand succès commercial auprès des orléanais. Elles dépeignent la ville d’Orléans, en aval et en amont du pont Royal, en 1828 et 1829, au plus fort de l’activité de la marine de Loire. Le fleuve est animé de différents types de bateaux et de scènes de la vie quotidienne sur ses rives.

Attiré par la navigation sur la Loire, Charles Pensée, à maintes reprises, reproduit les tout nouveaux bateaux à vapeur apparus en 1829, peu après son arrivée à Orléans. Ce mode de transport provoque un engouement grâce à son confort et sa rapidité, du moins par rapport aux transports à traction animale. Plusieurs compagnies se créent. Parmi elles, celle des Inexplosibles est souvent illustrée par le dessinateur. Ces longs bateaux transportent de 150 à 300 passagers.

L’artiste assiste à leur apparition, leur développement (entre Nantes et Orléans et, en amont jusqu’à Decize), et leur déclin vers 1850 car la ligne ferroviaire Paris-Orléans-Nantes entraîne la disparition des compagnies de bateaux à vapeur qui se livrent une concurrence acharnée.

Pensée ne s’est pas limité à dessiner des monuments et des paysages. Il a traité également les sujets d’actualité parfois dramatiques. Ainsi, les inondations qui ont gravement touché le val de Loire orléanais en 1846, 1856 et 1866 ne l’ont pas laissé indifférent.

Pour témoigner de l’ampleur de la crue de 1846, le dessinateur n’hésite pas à monter dans les hauteurs de la cathédrale. De là, la vue s’étend sur la rive sud entièrement submergée jusqu’à l’horizon. Son trait de crayon habituellement si fin et détaillé est ici violent et suggestif. Ce style, peu habituel chez lui, renforce l’effet de drame.

Pensée se rend sur les lieux les plus touchés par les inondations dont les environs de Jargeau, à vingt-cinq kilomètres en amont d’Orléans. Plusieurs de ses grands dessins, à l’aquarelle ou au fusain, décrivent les maisons détruites, la campagne dévastée par la violence de la crue.