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Dreux (28)

Musée d'art et d'histoire de Dreux

Bandeau d'illustration de l'espace WM : Musée d'art et d'histoire de Dreux
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Numéro d'inventaire : 
957.7.1

Autre(s) numéro(s) : 
163 (N° d'entrée)

Discipline(s) : 
Domaine(s) DMF : 
Dénomination : 

tableau

Titre : 

Salammbô et les colombes

Création / Exécution : 

Rochegrosse Georges Antoine (1859-1938)
1895 (?)

Historique de l'oeuvre : 
Le récolement décennal du musée a mis en évidence des archives conservées dans les dossiers documentaires. Les actes de donation, pour les plus anciens, sont parfois accompagnés de courriers rédigés par les artistes eux-mêmes. Une lettre autographe de Rochegrosse adressée depuis sa villa de Sidi-Ferruch (Algérie) à son marchand [Georges Petit ?], est datée du 9 juillet 1919. Elle indique le contexte de la vente : « Je vous ai expédié ce matin en colis postal, roulée, avec son châssis, la Salammbô aux colombes. J’espère qu’elle vous parviendra en bon état et dans pas trop longtemps, et qu’elle vous plaira. Sans parler des qualités de peinture dont ma "modestie bien connue" n’a pas à jaspiner, je crois que le tableau est assez intéressant par la reconstitution de l’appartement d’une princesse carthaginoise de cette époque-là ». Damien Chantrenne.

Epoque/Style/Mouvement : 

Orientalisme

Description : 
Supposée avoir été exécutée vers 1895, Salammbô et les colombes est entrée dans les collections du musée d'art et d'histoire de Dreux en 1957. Rochegrosse réalisa plusieurs tableaux sur le même thème, dont celui du Musée Anne-de-Beaujeu à Moulins (1886, huile sur toile), en plus d’une édition illustrée du roman éponyme de Gustave Flaubert (1821-1880) pour son ami André Ferroud (1849-1921), à laquelle il travailla dès son arrivée en Algérie . Le sujet est emblématique des productions du peintre, entre reconstitution archéologique et rêve éveillé. Fille du général Hamilcar, belle et mélancolique, Salammbô se repose dans sa chambre à la fin du jour. Son esclave Taanach enlève des fenêtres ajourées les losanges de feutre noir dont on bouchait les ouvertures pendant l’ardeur du soleil. Les oiseaux, apprivoisés et consacrés à la déesse Tanit dont le temple était voisin du palais, viennent égayer l’avant-plan de leur blanc plumage. Les douces figures sont, d’usage, placées au sein d’un décor théâtralisé. Particulièrement pour cette toile aux tons chauds et baignant dans une lumière diffuse, le choix d’un espace clos permet de déployer une ornementation murale et un antique ameublement oriental.

Matières et techniques : 

peinture à l'huile

Mesures : 

H. 94 cm, l. 101,5 cm (avec cadre)

H. 65 cm, L. 73 cm (sans cadre)

Marques et inscriptions : 

signature (en bas, à gauche)
G. Rochegrosse

Analyse représentation/décor : 

scène
Salammbô, couché sur le côté, colombe, Taanach

Bibliographie : 

Judith Henon, Laurent Houssais, Maud Leyoudec. Georges-Antoine Rochegrosse. Les fastes de la décadence.