Le dessin accompagne ses intérêts (et ceux de sa mère). Ainsi en va-t-il du curieux ensemble des « sujets tirés de Rabelais », une centaine d’aquarelles ou de dessins à la plume destinés dès les années 40 à la réédition, jamais réalisée, des ouvrages du maître. Ainsi en va-t-il encore des magnifiques dessins du Recueil des principaux types créés avec leurs costumes sur le théâtre de Nohant, conservés à la Bibliothèque nationale de France, saisissante mémoire du laboratoire théâtral que fut le manoir familial où George Sand mettait notamment à l’essai ses projets dramatiques pour Paris. Ainsi en va-t-il encore des dessins si troublants, repris et gravés en 1858 dans l’album des Légendes rustiques, inspirés par les croyances et craintes paysannes du Berry. Ainsi en ira-t-il, a fortiori, des plus de 500 dessins qui parsèmeront de 1852 à 1856 six des neuf volumes de l’édition des Œuvres illustrées de George Sand où on le trouve laborieux dans les scènes anecdotiques mais habile à faire du roman avec l’infini matériau de la nature. Même quand il aborde de façon plus autonome des thèmes qui lui sont chers, tels les sujets militaires qu’il propose aux premiers Salons ou à des revues où se révèle discrètement son bonapartisme, le propos est de raconter et ne se rattache, visuellement, à aucune esthétique particulière.