La peinture sur pierre se développe en Italie aux XVIe et XVIIe siècles. Elle est importée en France par le peintre Jacques Stella qui exécute des compositions raffinées sur différents supports (lapis-lazuli, marbre noir, onyx, ardoise). La peinture sur pierre offre l’avantage de se conserver plus longtemps que les oeuvres réalisées sur toile ou bois. Cette technique permet de jouer avec les fonds : le fond noir de l’ardoise suggère un clair-obscur plus dense, les marbres, les agates et les pierres à ramages donnent aux artistes de nouvelles possibilités de création (Fig. 5). La pierre évoque alors des nuées ou des paysages par le jeu des motifs naturels et de la transparence du matériau.

Le cuivre, présentant une surface très lisse et uniforme, n’absorbe pas les pigments et n’exige aucune préparation. Quantité de petits paysages nordiques sont réalisés sur cuivre telle cette Halte de cavaliers en Flandres d’un imitateur de Jan I Brueghel qui est peut-être Pieter Gysels (Fig. 6). Ces petites compositions à l’exécution raffinée, où se combinent harmonieusement des scènes religieuses ou profanes dans un paysage baigné de lumière, étaient vendues chez de nombreux marchands parisiens.