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Saint-Marcel (36)

Musée archéologique d'Argentomagus - Saint-Marcel (36)

Bandeau d'illustration de l'espace WM : Musée archéologique d'Argentomagus - Saint-Marcel (36)

La naissance du musée

L’idée de la création d’un musée à Saint-Marcel remonte à 1931. Il s’agissait alors d’ouvrir un petit dépôt privé destiné à mettre en valeur les collections archéologiques locales d’A. Carrat, un érudit de Saint-Marcel. Mais ce projet ne put aboutir.

En 1966, l'Association pour la Sauvegarde du Site Archéologique d'Argentomagus (A.S.S.A.A.) aménageait deux salles d'exposition dans un bâtiment communal. Entièrement géré par des bénévoles, ce petit local de 40 m2 n'en recevait pas moins chaque année près de 15 000 visiteurs. C'est dire l'engouement suscité par la quête du passé dans cette petite région du Berry. Mais l'exiguïté du bâtiment était telle que dès 1980, sous l'impulsion du docteur Jacques ALLAIN - responsable des fouilles depuis 1962 - s'imposa peu à peu l'idée d'un nouveau musée. Dès 1983, l'emplacement était arrêté et des fouilles, dirigées par Gérard COULON, y furent pratiquées préalablement à la construction. Elles mirent au jour toute une série de vestiges spectaculaires qui furent intégrés dans le musée au sein d'une crypte archéologique.

Le Syndicat Intercommunal à Vocation Multiple (S.I.VO.M.) d'Argenton-Le Pêchereau-Saint- Marcel accepta d'assurer la maîtrise d'ouvrage de la réalisation confiée à la fin de l'année
1985 à l'équipe d'architectes Michel, Antoine et Jean BODIN. En janvier 1988 commençait la construction. Tant par les matériaux mis en oeuvre - béton, acier, verre - que par sa structure, le bâtiment est de conception résolument moderne. Il était, en effet, inconcevable de proposer des formes et des matériaux du passé, ce qui aurait conduit à faire perdre toute authenticité aux matériaux gallo-romains sous-jacents.

Le musée est édifié au-dessus de vestiges gallo-romains conservés sur une hauteur pouvant atteindre cinq mètres. Aussi a-t-il été nécessaire de construire un ensemble porteur vertical réduit à quatre poteaux de béton sur des fondations spéciales par pieux forés tubés. A la structure métallique recouvrant le noyau central et débordant en porte-à-faux sont suspendues des rampes périphériques, larges de cinq mètres. Elles constituent les espaces d'exposition permanente en affectant une pente régulière de 5%. Ces rampes forment ainsi une spirale descendante qui conduit à la crypte archéologique, véritable coeur du musée.

Le musée, d'une superficie de 2400 m2 se développe sur trois niveaux : le premier étage, avec un belvédère offrant des vues privilégiées sur le site archéologique, le rez-de-chaussée et enfin la crypte au sous-sol. L'accès du public se fait au premier étage grâce à une longue passerelle en pente douce qui permet une première découverte des vestiges.