Espace ressources de la Maison de la culture de Grenoble
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Inconnu à cette adresse est un texte littéraire exceptionnel qui relate la correspondance imaginaire entre un juif américain et un allemand. L'auteur, Kressman Taylor, est une femme,épouse et mère de trois enfants,qui n'écrira rien d'autre que cette nouvelle et ne se considérera nullement comme écrivain. La publication en 1938 connaît un succès sans précédent en Amérique : en dix jours le numéro est épuisé. Cette nouvelle est un implacable plaidoyer sur le pouvoir des mots face à l'histoire. Nous sommes en 1932, Max et Martin ont
une quarantaine d'années.Ils partagent une amitié fraternelle et se sont associés dans une galerie d'art en Californie. Martin décide de retrouver l'Allemagne avec sa famille. Séparés, ils entretiennent une correspondance où se dévoile le drame historique. Doucement, implacablement, au rythme des lettres qui sont désormais leur seul lien, on entend se creuser
l'abîme à travers les mots. "Cette correspondance fait apparaître, avec une évidence et une simplicité qui coupent le souffle et,au travers du lien d'amitié
qui lie les deux hommes (l'un resté en Amérique, l'autre rentré en Allemagne), la lente et terrible décomposition du lien humain qui va produire le discours nazi.Toute l'oeuvre de Kressmann Taylor est centrée secrètement autour de la
Shoah. Autour de la question de vivre et d'oser vivre après pareille catastrophe, de dire encore, d'oser parler encore alors que l'humanité a pu engendrer pareille immondice. A l'inverse, le dénouement génial donne une place formidable aux mots. Ce sont eux, et eux seuls qui ont le pouvoir de nous
redresser. Ce sont eux qui nous remettent au monde. Dans le risque de les prononcer. Face à ceux qui nous tuent." Pascale Henry
une quarantaine d'années.Ils partagent une amitié fraternelle et se sont associés dans une galerie d'art en Californie. Martin décide de retrouver l'Allemagne avec sa famille. Séparés, ils entretiennent une correspondance où se dévoile le drame historique. Doucement, implacablement, au rythme des lettres qui sont désormais leur seul lien, on entend se creuser
l'abîme à travers les mots. "Cette correspondance fait apparaître, avec une évidence et une simplicité qui coupent le souffle et,au travers du lien d'amitié
qui lie les deux hommes (l'un resté en Amérique, l'autre rentré en Allemagne), la lente et terrible décomposition du lien humain qui va produire le discours nazi.Toute l'oeuvre de Kressmann Taylor est centrée secrètement autour de la
Shoah. Autour de la question de vivre et d'oser vivre après pareille catastrophe, de dire encore, d'oser parler encore alors que l'humanité a pu engendrer pareille immondice. A l'inverse, le dénouement génial donne une place formidable aux mots. Ce sont eux, et eux seuls qui ont le pouvoir de nous
redresser. Ce sont eux qui nous remettent au monde. Dans le risque de les prononcer. Face à ceux qui nous tuent." Pascale Henry
