Musée des Beaux-Arts d'Orléans
Le Dessin. De l’atelier au musée
La collection de dessins des musées d’Orléans
La collection de dessins du musée des Beaux-Arts d’Orléans est l’une des plus riches de France avec plus de 10 000 feuilles des écoles européennes, du 15e au 21e siècle, complétée par le fonds du Musée historique et archéologique de l’Orléanais (environ 1 000 dessins).
Depuis la création du musée en 1797 et un premier fonds catalogué de 50 dessins en 1825, celui-ci est enrichi régulièrement par des achats, mais surtout par la générosité de nombreux donateurs.
Le don de Madame de Limay en 1825 fait entrer des dessins de la collection de son père Aignan-Thomas Desfriches, mécène et collectionneur orléanais, à l’origine de la création du musée avec son ami le comte de Bizemont. Une partie de la collection de ce dernier est léguée en 1888 par sa petite-fille, l’amirale de Candé. Le physicien Antoine Becquerel donne en 1848 des dessins de son neveu le peintre Girodet et le legs Delzons en 1895 abonde le cabinet de pastels. Le legs de Caroline Cogniet et Rosalie Thévenin en 1892 apporte 1 500 dessins du fonds d’atelier de Léon Cogniet.
Quant au don en 1907, suivi du legs en 1922, de Paul Fourché, il nécessite la création d’une annexe pour exposer 300 dessins de grande qualité. Le don de Jim Ede en 1956 dote le musée d’un millier de dessins d’Henri Gaudier-Brzeska. La générosité des donateurs continue encore au 21e siècle.
L’ampleur et la richesse de la collection (environ 8 000 dessins français, 1 500 italiens, 350 hollandais, 250 flamands, 120 allemands, 40 anglais, 80 espagnols…) ont donné lieu à de nombreuses expositions.
Les plus récentes, De Venise à Palerme (2003) et Entre Lumières et romantisme (2006), étaient l’aboutissement de l’étude du fonds des dessins italiens et des dessins français de la fin du 18e et du début du 19e siècle, mais des pans entiers de la collection nécessitent encore l’attention des chercheurs.
L’exposition Le Dessin. De l’atelier au musée s’attache à donner à travers une centaine de dessins un aperçu de la diversité de cette collection, par les thèmes, les artistes et les techniques représentés. Elle se veut aussi une présentation didactique des matériaux et outils du dessin et de son usage par les artistes, ainsi que des enjeux de la conservation et de la restauration d’une telle collection au sein d’un musée.
Aller plus loin :
Supports et techniques du dessin
Les techniques du dessin sont innombrables et varient suivant les artistes, les époques et les lieux. Dès le Moyen Âge, des traités, comme Le Livre de l’art de Cennino Cennini au 15e siècle, décrivent les matériaux et les outils du dessin et de la peinture, fournissant une multitude de recettes d’atelier.
La conservation-restauration
Le rôle du restaurateur est de sauvegarder le patrimoine culturel pour le transmettre aux générations présentes et futures.
L’apprentissage du dessin
Jusqu’à la Renaissance, le dessin est une étape, à la base de toute formation artistique, reposant surtout sur la copie de modèles, fournis par les maîtres et s’échangeant entre ateliers.
La conservation préventive
La conservation préventive regroupe des mesures et des actions concernant l’environnement des biens culturels. Cette discipline, apparue dans les années 1970-1980, a pour but de prévenir les risques de dégradations des oeuvres ou de limiter leur impact...
Les usages du dessin
Avant de réaliser une oeuvre peinte, sculptée, gravée, décorative ou architecturale, l’artiste conçoit et élabore son projet à l’aide du dessin. Le dessin final peut servir de modèle à un artiste d’une autre discipline comme par exemple le dessin pour une oeuvre d’orfèvrerie attribué au peintre Holbein le Jeune.
La vie d’un dessin au musée
La mission d’un musée de France selon la loi du 4 janvier 2002 relative aux musées de France est de : conserver, restaurer, étudier et enrichir ses collections ; rendre ses collections accessibles au public le plus large ; concevoir et mettre en œuvre des actions d'éducation et de diffusion visant à assurer l'égal accès de tous à la culture ; contribuer aux progrès de la connaissance et de la recherche ainsi qu'à leur diffusion.