Musée des Beaux-Arts d'Orléans
La conservation préventive
Les grands principes
La conservation préventive regroupe des mesures et des actions concernant l’environnement des biens culturels. Cette discipline, apparue dans les années 1970-1980, a pour but de prévenir les risques de dégradations des oeuvres ou de limiter leur impact, en créant des conditions de conservation optimales compatibles avec leur usage actuel. Contrairement à la restauration, elle n’interfère pas avec les matériaux et la structure des oeuvres, ni ne modifie leur apparence. Elle place sa démarche à l’échelle des collections et non plus de l’objet individuel et elle implique aussi tous les acteurs de l’institution.
La conservation préventive prend en compte les agents physico-chimiques de détérioration mais aussi les
comportements humains. Son champ d’action englobe :
- Les précautions à prendre et les gestes appropriés lors de la manipulation, du transport, du conditionnement, du stockage ainsi que de l’exposition des oeuvres.
- La gestion et l’organisation des collections.
- Le contrôle des conditions environnementales : la température, l’humidité, la lumière, la pollution et les
agents biologiques tels que les rongeurs, les insectes et les moisissures.
- La prévention des sinistres (inondation, incendie, etc.) et la sauvegarde des collections le cas échéant.
La conservation préventive des œuvres graphiques
Les oeuvres graphiques - les dessins et les estampes - ont une sensibilité spécifique liée aux matériaux qui les constituent et sont particulièrement vulnérables aux divers facteurs d’altération. Elles doivent être rangées à plat, protégées individuellement de manière différente selon les techniques de dessin utilisées, et placées dans des contenants spécifiques, dépourvus d’acidité. Il est indispensable qu’elles soient conservées à l’abri de la lumière et de la pollution dans des locaux sains dont le climat est stable et contrôlé. Particulièrement sensibles à la lumière, les oeuvres sur papier ne peuvent être exposées que pendant une durée maximale d’environ 3 mois, à un faible éclairement, et doivent ensuite reposer pendant 3 ans dans l’obscurité avant d’être à nouveau présentées au public.