La lithographie

La lithographie a été inventée en 1796 par Aloys Senefelder (Prague, 1771-Munich 1834), imprimeur et éditeur de musique, et mise à la disposition des artistes par G. Engelmann (Mulhouse, 1788-1839). C'est le dernier en date des procédés d'impression artisanale, il utilise le principe de la répulsion de l’eau et du gras. Son originalité tient à ce qu'aucun creux ni relief ne constitue l'image ; la lithographie n'est pas de la gravure, c'est du dessin.

Dessin sur la pierre

La surface de la pierre (carbonate de chaux homogène et poreux) reçoit le dessin du lithographe, dessin exécuté avec une matière grasse, crayon ou encre lithographique (le noir n’étant là que pour permettre à l’artiste de voir ce qu’il fait.) Le gras pénètre la pierre et s’y fixe, aidé par une préparation de gomme arabique légèrement acidulée.

L’artiste peinant parfois à dessiner à l’envers, il a la possibilité de poser son dessin  sur un papier gommé appelé papier autographique permettant le transfert du dessin. C’est donc la matière même de ce dessin qui sera déposée sur la pierre. Cette technique est nommée autographie.

Impression

La surface de la pierre est mouillée à l'éponge, ce qui a pour effet d'humidifier la pierre sur toutes les parties non dessinées, le gras ayant chimiquement transformé la pierre, celle-ci devient hygrophobe sur toutes les parties dessinées, si fines soient-elles. Puis le lithographe roule sur cette surface humide une encre grasse à l’aide d’un rouleau encreur. Le dessin, gras, accepte l'encre, la pierre, humide, la refuse. On pose ensuite sur la pierre une feuille de papier que l'on fera glisser sous le râteau d'une presse à guillotine. 

Lorsqu’il s’agit d’imprimer une lithographie en couleur, on réitérera cette action pour chacune des pierres lithographiques portant chacune une des couleurs.

Dans le cas de la plupart des lithographies de Pierre Tal Coat réalisées à l'Atelier de Saint-Prex, le lithographe a préparé la pierre et les encres de manière à permettre la pose de plusiers couleurs sur le même dessin et donc de ne passer la feuille de papier qu'une seule fois sous la presse.

La zincographie

La photolithographie ou photo-zincographie